La France compte actuellement plus de 20.000 établissements publics ou privés ayant une piscine déclarée. C’est un marché ayant un grand potentiel et qui évolue continuellement afin de s’adapter aux demandes des utilisateurs. Chacun n’a pas la chance de posséder une piscine, et les piscines municipales permettent à tout de profiter des joies de la baignade. Pour les localités, elles sont donc importantes pour leurs habitants.
Pour la petite histoire
Après la guerre, il n’y avait pas encore beaucoup de piscines publiques en France. C’était uniquement la population dans le nord de l’Hexagone qui pouvait profiter de quelques piscines couvertes et chauffées. Selon David Mercier DGS Eure, il a fallu attendre les années 20 afin que quelques départements aient leurs propres piscines municipales. De plus, cette période était marquée par l’arrivée de la natation moderne à la fois ludique, éducative et nécessaire à la bonne santé physique des habitants. L’épanouissement de soi par les exercices physiques : « un esprit sain dans un corps sain » était aussi en plein essor. Le sport a commencé à rimer avec un corps dynamique et jeune. Et la natation qui en fait partie est considérée comme le sport le plus complet et le plus sain. Elle permet de développer de façon harmonieuse la silhouette. L’entre-deux-guerres, les piscines étaient devenues des équipements sanitaires, sociaux et sportifs, et elles entraient dans les nouveaux programmes d’urbanisme des municipalités. Certaines institutions scolaires ont également installé une piscine dans leur établissement.
Les piscines municipales et les élus socialistes
Le triomphe du parti socialiste de la S.F.I.O. lors des élections municipales de 1919, de 1925 et de 1929 a changé la face des villes industrielles dans le nord de la France d’après David Mercier disponible sur Doyoubuzz. Les nouvelles mairies avaient comme priorité le sport, l’éducation ainsi que l’hygiène publique. Cela se traduisait par diverses réalisations, et la construction des piscines municipales en faisait partie. Elles étaient indispensables pour effacer certaines inégalités dans la population. Même si les installations comprennent des bain-douche et des lavoirs, elles sont associées à l’hygiène et la santé publique. En effet, les piscines municipales permettent aux habitations de profiter de loisirs sains, de pratiquer un sport porteur de valeurs positives (respect, entraine, volonté, maîtrise de soi…). Mais c’est également une grande aide pour les jeunes, car c’est un moyen éducatif aussi bien sur le plan physique que l’hygiène. Et encore, c’est un moyen d’épanouissement et d’harmonie sociale. Pour toutes ces raisons, la mise en place des piscines municipales est facilitée.
Une installation facilitée
La loi Cornudet qui a été votée le 14 mars 1919 et qui est complétée le 19 juillet 1925 exige que toutes les villes avec plus de 10.000 habitants aient un plan d’aménagement, d’extension et d’embellissement dans une durée de 3 ans. Grâce à cette loi, les villes sorties de la première guerre avec des quartiers démolis et des équipements inutilisables ou insalubres avaient une grande opportunité. Aussi, elles étaient obligées de faire face à une rapide augmentation géographique. Et encore, la loi du 25 mars 1925 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique a facilité les implantations des équipements sportifs dans les municipalités. Les mairies soutenant ces politiques interventionnistes en faveur de la vie urbaine ont le soutien de l’État incitant la construction d’équipements ou d’aménagements pour l’hygiène et la vocation sociale grâce à des subventions. Ainsi, les piscines municipales deviennent une grande priorité dans les projets d’urbanisme et les politiques d’actions municipales.